Harcèlement moral : l’arrosé arroseur !

La ligne managériale est souvent pointée du doigt en matière de harcèlement moral. Et c’est effectivement souvent le fait de managers de proximité qui, par manque de formation et de compétences managériales, laissent exprimer leur (pseudo) mode de management en fonction de leurs pulsions et états d’âme du moment. Leur ego est au centre des attitudes et décisions prises. Cela est particulièrement constaté dans des environnements administratifs où la toute puissance hiérarchique prédomine encore souvent sur les décisions rationnelles et pertinentes. L’efficacité de la structure passe alors après la nécessité pour le manager d’assoir son pouvoir selon une auto représentation dévoyée de son rôle. Cette représentation managériale repose sur un modèle de contrainte, de domination et de répression. Un modèle désormais anachronique et pathogène. Mais, au-delà de ce constat, doit-on vraiment chercher des coupables ? La prévention des risques psychosociaux cherche plutôt à analyser des causes et faire en sorte que l’environnement de travail devienne  « salutogène ». On s’aperçoit alors que, la plupart du temps, la hiérarchie intermédiaire ne fait que reporter sur les équipes le stress qu’elle subit de sa propre direction, sans avoir les moyens nécessaires à intégrer une pression somme toute inhérente à tout environnement professionnel. C’est toute une réaction en chaîne qui est mise en œuvre et qui prend sa source au plus haut niveau de la  hiérarchie. Il apparaît une fois encore que la solution réside dans une prise de conscience collective et individuelle du phénomène, prise de conscience qui passe par la sensibilisation et la formation des différents intervenants.

Bernard Masson

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